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Les Sables d’Olonne. VENDÉE: la nécessaire réanimation des Urgences

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Santé en Vendée. Il y a Urgence

Aujourd’hui avait lieu la séance de vote des délibérations, et de clôture, de la session du Conseil départemental de la Vendée.

Le président du Conseil départemental, Alain Leboeuf, est revenu sur l’un des points qu’il avait plus qu’évoqué lundi lors de la séance inaugurale de la session.

Concernant les « Urgences » médicales il a constaté qu’il y avait eu beaucoup trop de dysfonctionnements cet été en Vendée.
Plus véhément, il a ajouté: « J’ai l’impression qu’on ne nous respecte pas ».

Ce sujet – médical et urgences -, dit-il, c’est le sujet du moment pour les Vendéens. On pointe du doigt: que fait le département , Que fait le maire ?  Comme si la défaillance des Urgences était du fait des élus. Alors que la santé est une prérogative de l’Etat.
Et donc, ce sujet, le Conseil départemental ne peut que s’en emparer !

Il laisse la parole à Anne-Marie Coulon, conseillère départementale et présidente de l’association des maires de Vendée, qui propose que soit votée une Motion relative à la situation des urgences en Vendée.

En voici le contenu (session du 24 septembre 2021)

Motion de l’Assemblée du Conseil départemental de la Vendée
relative à la situation des urgences en Vendée

« Les inquiétudes sont de plus en plus nombreuses autour du risque de fermeture des Urgences de Luçon et du SMUR en raison du manque de médecins urgentistes (fermeture ponctuelle du service de SMUR, fonctionnement dégradé du service des Urgences, notamment la nuit).

La situation dans les services d’Urgence en Vendée est de plus en plus préoccupante, non seulement à Luçon, mais aussi dans toute la Vendée. Pour preuve:
– le CHD, et donc la Fédération Médicale intra-hospitalière, a admis cet été un manque de médecins urgentistes à La Roche-sur-Yon, à Challans, aux Sables d’Olonne, à Fontenay-le-Comte, à Montaigu et à Luçon;
– les Urgences de Montaigu ont été fermées la nuit entre le 21 juillet et le 15 août 2021;
– aux Sables d’Olonne, déjà 5 nuits en fonctionnement dégradé aux Urgences depuis le 1er septembre dernier avec un manque de personnel criant (de 70 passages par jour à plus de 140 en période estivale);
– plus de 350 appels de 8h à 20h par jour au 116 117 cet été…

En Vendée, dans l’ensemble des services d’urgences, il manque 40 équivalents temps-plein de médecins urgentistes, dont 16 rien que pour le site de La Roche-sur-Yon.

Conséquence de ce manque, la Vendée compte 1 médecin urgentiste pour 5933 passages aux Urgences contre 1 médecin pour 3336 passages en Pays-de-la-Loire et 1 médecin pour 2619 passages en France.

Faire fonctionner les Urgences de Luçon en mode dégradé, c’est tout simplement mettre en danger les 70.000 habitants du bassin de vie (plus de 150.000 en saison estivale), c’est donner moins de chances aux urgences vitales et c’est aussi porter un coup au dynamisme et à l’attractivité du territoire (installation de nouveaux habitants, créations d’entreprises, création d’emplois…).

LES CONSEILLERS DÉPARTEMENTAUX DE LA VENDÉE

DÉPLORENT qu’avec près de 700.000 habitants, la Vendée soit l’un des département les moins bien dotés en nombre de médecins urgentistes.

REGRETTENT, une nouvelle fois, que les sapeurs-pompiers vendéens assurent un nombre croissant de transports de personne plus long et apparaissent comme des variables pour pallier les carences de l’Etat.

DEMANDENT à ce que la Vendée ne soit pas oubliée car les besoins de soins sont toujours plus importants en Vendée en raison, notamment, de la grande vitalité démographique du département et de la spécificité touristique du territoire.

EXPRIMENT une revendication donc à la fois simple et parfaitement légitime: le maintien des services de proximité des Urgences et du SMUR 7 jours sur 7 et 24h sur 24 sur le site de Luçon, mais aussi dans tous les hôpitaux de la Vendée. »

Alain Leboeuf reprend la parole: « Je ne supporte pas de découvrir les chiffres donnés ! Ainsi il y a 1 médecin urgentiste en Vendée pour 5933 passages contre 1 médecin urgentiste pour 2619 passages en France !!
Qu’est-ce qu’on a fait en Vendée pour être ainsi puni ! »

Nicolas Chénéchaud, délégué à la démographie médicale intervient. Il rappelle que la compétence Santé n’est ni municipale ni départementale mais relève de l’Etat. Mais c’est un sujet qui préoccupe les élus de Vendée.
Il déclare qu’il faut actionner tous les leviers possible et que résoudre ce problème est un challenge car la situation est problématique. En effet, le déficit de médecins généralistes se répercute sur les Urgences et crée un engorgement. Il faut tirer la sonnette d’alarme ! On doit se faire entendre !
Ce n’est pas une fatalité ajoute-t-il. Il faut agir auprès des internes – futurs médecins – avec un accompagnement fonction de chaque situation du territoire.

« Ça fait longtemps que l’on crie s’émeut Alain Leboeuf. Et voilà où nous en sommes. Eh oui ! le manque de généralistes fait que les habitants vont vers les Urgences qui sont alors débordées.
Et les Urgentistes, qui n’en peuvent plus, finissent par s’en aller.
Il va falloir que l’ARS nous entende », ajoute-t-il.

Florence Pineau rappelle le constat qui est fait aux Sables d’Olonne; 5 nuits depuis le début septembre 2021 se sont déroulées en mode dégradé. Et l’hôpital n’arrive plus à recruter ! Les Urgentistes ne viennent pas en Vendée, mais on ne sait pas pourquoi….

La discussion vient ensuite sur la nécessité de créer une antenne universitaire de formation de médecins en Vendée.
C’est alors Luc Bouard, le maire de La Roche-sur-Yon, qui sera le plus virulent. La raison ?
Lorsqu’il a fait une proposition d’antenne pour la création d’une formation de 1ère année de médecine auprès de la direction d’un CHU, on lui a fait comprendre, d’abord, que les jeunes étudiants n’iraient pas à La Roche-sur-Yon pour étudier. Et ensuite, qu’il n’y avait pas vraiment de désert médical en Vendée, que le problème provenait en fait « des Vendéens qui font un usage de la médecine qui est dépassé » (NDLR: il semblerait que cela puisse signifier que les Vendéens sont trop consommateurs de prestations médicales).
Luc Bouard raconte qu’il fut pour le moins stupéfait.

Depuis, il a créé un Centre médical municipal avec 5 médecins salariés plein temps (7 personnes), 2 maisons médicales, et a lancé des bourses pour faire venir des internes à La Roche-sur-Yon, tout en agissant pour fournir des logements décents à ces derniers.
Mais, il est contraint de faire le constat suivant: 7800 Yonnais sont sans médecins référents, et les internes en médecine, dès la fin de leur stage, repartent sur Nantes.
« On a l’impression d’être puni par notre faculté de Médecine et par l’ARS ».

Si Luc Bouard indique 7800 Yonnais sans médecin référents, le tableau est sombre aussi ailleurs.
5000 Sablais sans médecin référent
1300 à Fontenay-le-Comte
Plus de 1000 aux Herbiers
1500 à Challans
1000 à Luçon.

Alain Leboeuf: On ne peut pas entendre un dirigeant de CHU dire que la Vendée n’est pas en situation de désert médical ! Il va falloir que l’on obtienne une antenne universitaire sur la Vendée ! D’autres départements ayant moins d’habitants que la Vendée en ont. Il y a 700.000 habitants sans compter les hausses en période estivale !
Nous allons demander en urgence un rendez-vous au directeur de l’ARS.

Mise au vote de la motion: vote à l’unanimité

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

 

 

 

La Roche-sur-Yon Département Vendée. Les travaux d’Hercule du nouveau président Alain Leboeuf (Rédaction Les Sables d’Olonne)

 

Les travaux d’Hercule du nouveau président Alain Leboeuf

Rappelons que les 34 nouveaux conseillers départementaux s’étaient réunis le 1er juillet 2021 lors de la session d’installation du Conseil départemental de la Vendée.

Election du président:
Les élus ont désigné à l’unanimité Alain Leboeuf, président du Département.
Alain Leboeuf, représentant le canton d’Aizenay, fut très ému par cette reconnaissance de ses pairs et aussi par l’unanimité obtenue:
« Je vous remercie pour votre confiance qui m’honore et qui m’oblige. Cette élection ce n’est pas un aboutissement, c’est d’abord une responsabilité que je sais lourde et exigeante. Mon engagement sera total et entier ! » a déclaré Alain Leboeuf.

Le président a ensuite remercié de nombreuses personnes qui lui avaient montré la voie d’une action service en direction des citoyens.

Relever les nombreux défis et rester fidèle à l’ADN de la Vendée
Pour cela, il a indiqué vouloir s’appuyer sur deux priorités :
– tourner la Vendée vers l’avenir en relevant les défis de l’autonomie, du logement, de la transition écologique et énergétique, des mobilités douces et décarbonées, de la transition numérique, de l’accompagnement des entreprises, des formations supérieures ;
– et rester fidèle à l’ADN de la Vendée:
« Le dynamisme vendéen est le fruit d’une longue, d’une riche histoire qu’il nous appartient de poursuivre », a souligné le président.

Et il a rappelé les nombreux champs d’intervention pour un département:
– routes, mobilitésn collèges, très haut débit, enfance, famille, personnes âgées, personnes en situation de handicap, insertion professionnelle, projets des communes et des intercommunalités, démographie médicale, tourisme, biodiversité, climat, agriculture, pêche, culture, sport, associations, patrimoine, bénévolat, civisme etc….
« pour bâtir la Vendée de demain, transmettre à nos enfants un département dans lequel attractivité, dynamisme et qualité de vie se conjuguent toujours au présent. »

Et pour cela Alain Leboeuf indique que cela passe par d’incontournables transitions à poursuivre ou à engager.

Il s’agit de sept défis (que notre rédaction appelle les travaux d’Hercule tant ils représentent, selon ses mots, une immense tâche à accomplir).


LES TRAVAUX D’HERCULE D’ALAIN LEBOEUF

Premier défi: l’autonomie.
Personnes âgées: la population française vieillit et celle des départements côtiers encore davantage avec l’arrivée de nombreux retraités. De plus, l’espérance de vie augmente et, mathématiquement, la dépendance aussi.
La Vendée doit laisser à ses aînés le choix d’une prise en charge respectueuse de leur volonté avec
le maintien à domicile qu’il faut conforter « grâce à l’adaptation des logements et à l’aide à domicile ».
Objectif:  doubler le nombre d’accueillants familiaux, et développer les accueils temporaires dans les Ehpad…
Alain Leboeuf a aussi évoqué les personnes en situation de handicap, et a annoncé la création d’une Maison départementale de l’autonomie.
La création d’un référent unique sera proposé et les 31 Maisons des solidarités et de la famille « deviendront des guichets de proximité à destination des personnes qui rencontrent de fait des problèmes de mobilité ».

Deuxième défi: le logement.
« Le foncier disponible est à la baisse, car nous devons préserver nos terres agricoles », l’attractivité économique engendre un besoin croissant de main d’oeuvre. Et la qualité de vie attire un nombre important de jeunes retraités.
Parallèlement, il faut loger les jeunes ménages dans les zones en tension, spécialement sur la côte, favoriser l’accession sociale à la propriété pour les jeunes, et permettre aux entreprises de se développer en proposant des logements aux salariés qui arrivent d’autres départements ».
Alain Leboeuf propose alors un partenariat renforcé avec Vendée habitat et l’élaboration d’
« un plan avec des objectifs et un calendrier précis afin d’enclencher rapidement une nouvelle dynamique.»

Troisième défi: la transition écologique et énergétique.
Un dossier en rapport avec les convictions d’Alain Leboeuf et qui est l’un de ses grands engagements (rappelons qu’il fut président du Sydev et de Vendée Energies).
Le cap fixé est de « préserver la biodiversité, de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, de travailler avec les acteurs de terrain – parce que nous récusons totalement l’idée d’une écologie dogmatique et donneuse de leçons.»
Cette ambition est chiffrée: « 50 millions d’euros d’ici 2023 et 62 actions avec des objectifs très concrets. » Et le calendrier est relativement court – trois ans – ppour « contribuer à créer une dynamique dans la mise en œuvre ».
Alain Leboeuf rappelle qu’il a engagé la Vendée vers la production d’hydrogène vert à l’échelle industrielle.

Quatrième défi: les mobilités douces et décarbonées.
Pour le président note que le maillage des communes vendéennes est dense et équilibré, et constitue un atout.
Mais en revanche, il implique un usage quotidien de la voiture.
Alors il entend « continuer à encourager l’usage du vélo en développant les pistes cyclables, notamment entre les cœurs de villes et les zones économiques; autrefois réservées aux loisirs, nos pistes cyclables doivent désormais s’ouvrir aux mobilités du quotidien ».
Et il souhaite promouvoir les véhicules décarbonés et l’énergie propre de proximité.
Huit stations-services proposant du biogaz vendéen seront opérationnelles d’ici la fin 2021.
En projet aussi le renouvellement de la flotte de véhicules légers du Conseil départemental par un abandon de l’énergie fossile et le passage au biométhane et à l’hydrogène vert.

Cinquième défi: la transition numérique.
Un dossier que connaît bien Alain Leboeuf et sur lequel il s’est fortement engagé.
« Nous savons le cap que nous devons tenir : 100 % de la Vendée en très haut débit.»
Alain Lebœuf salue l’engagement des équipes de Vendée numérique et rappelle qu’un vrai choix politique a été fait en couvrant tous les territoires de la Vendée pour ne pas priver certains de la fibre optique, ce qui aurait créé une fracture numérique et une fracture territoriale.
Parmi les objectifs, l’accompagnement de certaines catégories de population, en créant « des secouristes des usages numériques » pour encadrer et perfectionner certains internautes.

Sixième défi: l’accompagnement des entreprises dans les mutations.
TPE, PME et grands groupes sont au coeur de la réussite vendéenne.
Alain Lebœuf veut les accompagner pour l’accès à l’énergie décarbonée.
Il vise aussi certains secteurs:
– le tourisme dans l’adaptation de l’offre aux nouvelles attentes des vacanciers;
– les agriculteurs, qui ont fait l’essor de la filière agroalimentaire, doivent être accompagnés dans les transitions, et pour la transmission de leur activité au moment de la retraite.
Alain Leboeuf n’oublie pas le soutien à la consommation des produits locaux: produits agricoles en circuit court, produits de la mer pour soutenir les pêcheurs, commerces des coeurs de bourg etc…

Septième défi: les formations supérieures.
« La Vendée doit former ses jeunes ; elle doit former les décideurs économiques, associatifs et politiques de demain, les cadres dont ses entreprises ont besoin. »

Il veut permettre aux jeunes Vendéens de faire leurs études supérieures en Vendée.
Alain Lebœuf estime que « l’Université de Nantes ne peut pas, ne doit pas considérer son antenne yonnaise comme une variable d’ajustement ».
Il rappelle que le Conseil départemental participe au financement de l’enseignement supérieur – Institut catholique d’études supérieures (ICES) et Pôle universitaire yonnais – et qu’il doit conforter son offre
« afin de garder nos jeunes talents et d’en attirer de nouveaux.»
Et pour cela il veut aider les jeunes à financer leurs études ou leur logement, ainsi que la mise en place de « prêts spécifiques pour celles et ceux qui s’engagent dans une association ».

 

Une tâche immense à accomplir…
Pour le nouveau président du Département, le cap est fixé avec ces sept défis, « tâche immense à accomplir ».
« La bonne nouvelle, c’est que la Vendée a tous les atouts pour les relever », assure-t-il.
Parmi ces atouts, 
« l’envie d’aller de l’avant, la volonté de ne pas rester bloqué face aux difficultés, le choix de ne pas s’installer dans le confort d’une place acquise, le goût de l’engagement ».

____
13 commissions pour mieux servir le territoire, 10 vice-présidents et 4 conseillers délégués

De 5 commissions, Alain Leboeuf a souhaité passer à 13 avec 4 conseillers délégués « pour que les élus puissent porter les dossiers du territoire directement et être la porte d’entrée pour ceux qui sollicitent le soutien du Département » :
– commission Culture, tourisme, patrimoine, relations internationales présidée par Guillaume Jean, 1er vice-président,
– commission Sport sous la responsabilité de Bérangère Soulard, 4
ème vice-présidente,
– commission Civisme, Ecole départementale des arts et du patrimoine, Bibliothèques et Conseil départemental junior avec Maxence de Rugy,
</sp- commission Routes et mobilités durables avec Brigitte Hybert, 10
ème vice-présidente,
– commission Ports, pêche et politiques maritimes avec Florence Pineau, 6
ème vice-présidente,
– commission Collèges, éducation, formations Supérieures avec Arnaud Charpentier, 9
ème vice-président,
– commission Urbanisme, habitat, aménagement du territoire avec Valentin Josse, 5
ème vice-président,
– Commission Agriculture, eau, laboratoire, Alimentation de proximité avec Laurent Favreau, 3
ème vice-président,
– commission Climat, biodiversité et espaces naturels sensibles avec Anne Aubin-Sicard, 8
ème vice-présidente,
– commission Handicap, dépendance et maintien à domicile avec Isabelle Rivière, 2
ème vice-présidente,
– commission Enfance et famille avec Rémi Pascreau,
– commission Insertion sociale et économique avec Isabelle Duranteau,
– commission Finances et ressources avec Noël Faucher, 7
ème vice-président

ainsi que 4 conseillers départementaux délégués avec Nicolas Chenechaud, délégué à la démographie médicale, Anne-Marie Coulon, déléguée aux collectivités, Luc Bouard, délégué à l’économie et Cécile Barreau, déléguée aux usages numériques.

Une nouvelle équipe ancrée sur son territoire pour de nouveaux projets tournés vers l’avenir de la Vendée et des Vendéens.

 

Philippe Brossard-Lotz

Le Reporter sablais

lereportersablais@gmail.com

Vidéo de la séance élective du 1er juillet 2021