Alors que le Gouvernement avait contraint les Parlementaires à travailler en commissions durant les fêtes de fin d’année et qu’il avait établi un calendrier particulièrement chargé, un coup de théâtre s’est produit vers un peu plus de minuit !
Plusieurs parlementaires sont intervenus en faisant un rappel au réglement.
L’objet de leur courroux: une marche forcée durant la nuit et jusqu’à au moins 6 heures du matin pour traiter plus de 700 amendements, et donc dans de mauvaises conditions.
Certains ont réclamé un report au lendemain, journée disponible.
Après plusieurs demandes, la présidente de séance a décidé de demander une interruption de séance afin de réunir les présidents de groupes (politiques).
A l’issue de cette réunion de quelques minutes, elle a fait voté sur l’interruption ou non de séance (procédure classique pour savoir si la séance, habituellement arrêtée à minuit, se poursuit durant la nuit).
Et les Parlementaires ont voté l’interruption définitive de la séance devant un ministre de la santé, Olivier Véran, interloqué ! Les députés de la majorité En marche étaient insuffisamment présents pour contrecarrer l’opposition….
Demain, la Conférence décidera d’un nouveau calendrier pour les débats de ce projet de Loi considéré comme très important: pour la majorité, il s’agit de la validation du pass vaccinal censé apporter une contribution au développement de la vaccination.
Pour les opposants – qui ont répété régulièrement que les taux de vaccination ayant atteint plus de 90% dans la plupart des départements le pass vaccinal n’apporterait rien de plus – il s’agit de s’opposer à une tournure liberticide de la part du Gouvernement.
Alors, certes, le report ne sera que de 24 heures, mais il ne permettra pas à Olivier Véran de suivre son calendrier qui comportait notamment une première information devant le Sénat en fin d’après-midi demain.
On notera que plusieurs députés ont fustigé l’arrogance, le comportement, l’assurance du ministre de la santé, alors qu’il n’avait fait, selon eux, que se tromper depuis le début de la pandémie.
D’autres l’ont traité de menteur sur une bonne demi-douzaine de sujets et dossiers, et ont considéré les dernières mesures (pas de repas dans les trains, café assis etc…) comme insignifiantes au regard des enjeux.
Le report n’est pas un hasard; il est consécutif à un refus systématique de toutes les propositions insérées dans les amendements – comme les systèmes d’épuration d’air – ou l’absence de réponse du ministre sur la nécessité de vacciner les adolescents alors qu’ils ne sont pas susceptibles de faire des formes graves.
Ce comportement de refus permanent – ministre, Rapporteur de la loi – avec une certaine condescendance nous ont paru plus prégnant qu’un quelconque motif électoral.
Nul doute que le ministre Olivier Véran vitupérera contre l’opposition et l’accusera de ralentir une décision souhaitée par le Gouvernement face au nouveau variant.