Dans son exercice parfois brutal du pouvoir, revendiqué comme « jupitérien », le président de la République a malheureusement montré au cours de son premier mandat qu’il pouvait commettre quelques abus de pouvoir :
– dilatation pré-électorale totalement démesurée de la dette publique reposant sur les épaules de nos petits enfants,
– état d’urgence quasi-permanent, parfois jusqu’à l’absurde, interdisant notamment à un public masqué de se tenir en extérieur sur les jetées du Vendée Globe,
– re-centralisation inédite de toutes les décisions derrière les murs de l’Elysée que les voix des provinces et des territoires ne parviennent plus à enjamber,
– volonté assumée « d’emmerder » certains Français,
etc.
Or il est une chose établie, théorisée et traduite depuis trois siècles par Montesquieu dans son traité « De l’esprit des lois » :
« Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que par la disposition des choses le pouvoir arrête le pouvoir ».
À l’aube de ce second cycle présidentiel, ce qui me paraît le plus utile à notre pays n’est pas d’envoyer à l’Assemblée un énième député EnMarche supplémentaire amalgamant une majorité docile qui risquerait, pour ce second et dernier mandat, d’encourager Emmanuel Macron à gouverner sans mesure et sans filtre.
Bien au contraire, l’urgence est d’organiser « la disposition des choses » pour garantir un équilibre des pouvoirs, entre la toute-puissance jupitérienne et le nécessaire débat démocratique à l’Assemblée nationale avec les représentants provinciaux du peuple français.
En d’autres termes, à l’issue des élections présidentielles, et pour ce qui se présente selon la constitution comme son deuxième et dernier quinquennat, il serait bien imprudent de donner tous les pouvoirs à un seul et même homme.
L’heure est venue de ré-équilibrer les pouvoirs dans notre pays.
Il ne s’agit pas d’empêcher la mise en oeuvre de la ligne politique d’Emmanuel Macron. Elle est incontestablement majoritaire.
Il s’agit en revanche de voter aux élections législatives pour des députés qui seront des garde-fous, des acteurs et des facteurs d’équilibre et de bon fonctionnement de nos institutions.
A l’issue des présidentielles, notre pays ressort divisé, fracturé, en proie à de grands doutes sur son avenir et sur sa capacité à relever les défis de notre temps.
De plus en plus de nos compatriotes aspirent légitimement à ce que la France reste la France, et sont inquiets de voir que de trop nombreux quartiers et territoires semblent « perdus » pour l’Etat de droit et pour la République.
La future Assemblée nationale qui sortira des urnes les 12 et 19 juin devra tout à la fois ré-équilibrer les pouvoirs dans notre pays, mais aussi, parce que c’est vital, aiguillonner le pouvoir exécutif, le Président et les ministres sur de nouveaux choix courageux, singulièrement dans le domaine régalien.
Il est urgent de faire sortir nos gouvernants d’une forme de passivité coupable, tant dans le domaine de l’autorité de l’Etat, de la sécurité que pour ce qui concerne celui de l’immigration non contrôlée, communautariste et déstabilisatrice.
Sans la sécurité, il n’y a pas de prospérité durable possible, ni de cohésion ou concorde nationale.
Le résultat des présidentielles n’écrit pas celui des législatives.
Les présidentielles commandent un ré-équilibrage.
Une hirondelle présidentielle le 24 avril ne fait pas le printemps législatif du 19 juin.
Pour ce qui me concerne et en pleine coordination avec François Blanchet, maire de Saint Gilles Croix de Vie, et de nombreux élus, entrepreneurs et acteurs vendéens, j’ai fait le choix de soutenir la candidature d’Alain Blanchard.
Alain est tout à la fois un entrepreneur pleinement investi dans l’entreprise vendéenne dont il conduit le développement, un bénévole associatif dévoué, et un élu local de terrain, engagé au service de la dynamique économique de l’agglomération des Sables d’Olonne.
Je lui fais toute confiance pour être demain, à l’Assemblée, le porte-parole enraciné de la Vendée littorale, et l’aiguillon qui permettra au Parlement de jouer un rôle d’équilibre, et si nécessaire de contre-pouvoir, tout au long du dernier mandat présidentiel de M. Emmanuel Macron.
Les 12 et 19 juin prochains, j’appelle les habitants de la Vendée littorale à ré-équilibrer les pouvoirs et à voter pour Alain Blanchard et sa suppléante gillo-crucienne Denise Renaud. »
Yannick Moreau
Maire divers-droite des Sables d’Olonne
Ancien député de la Vendée littorale (2012-2017)