Vendée Les Sables-d’Olonne. NACÉO: à la découverte de l’aventure des Gens de Mer
Les Sables-d’Olonne. NACÉO: à la découverte de l’aventure des Gens de Mer
Naissance à La Chaume de Nacéo qui retracera L’Aventure des Gens de Mer – Partie 1
Le Conseil municipal des Sables d’Olonne a validé le projet Nacéo, un lieu situé à la Tour d’Arundel à La Chaume destiné à conter L’Aventure des Gens de Mer.
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Le lieu de la construction, en grande partie souterraine sur un niveau, sera situé à l’arrière de la Tour d’Arundel, dans cette zone gazonnée correspondant aux douves.
L’accès se fera depuis la Place Maraud, depuis l’espace où était autrefois situé le canot de sauvetage, à partir d’un tunnel rejoignant les douves. La poursuite de la visite se fera à l’intérieur de la Tour.
Quand la station de sauvetage est créée en 1863, il lui faut attendre 1867 pour qu’elle reçoive un premier canot qui sera remisé dans un abri au pied de la tour d’Arundel. Cet abri appelé « la pétrolière » resta en place jusqu’à sa démolition en 1996. Les Ponts et Chaussées y entreposaient par la suite du matériel à l’usage des phares. Sur la place Maraud, les femmes de marins faisaient sécher leurs filets de pêche (les rets) sur de grands pieux en châtaignier (les pous).
Les canotiers – sauveteurs – recrutés essentiellement à La Chaume du fait de la proximité avec l’abri tiraient l’embarcation dans le port grâce à une cale. Une voûte creusée sous le quai de la Chaume permettait l’accès au port. NACÉO sera aussi l’occasion de rendre hommage au courage des gens de mer qui n’hésitaient pas à affronter les éléments pour sauver leurs camarades en danger.
Ces marins ont été les acteurs de drames terribles comme le 24 avril 1868 où le canot de sauvetage sort pour secourir la chaloupe de pêche Cœur de Jésus et Marie. Si le canot arrive à atteindre la chaloupe en péril auprès des Barges et à recueillir son équipage, une lame monstrueuse s’abat sur l’esquif et le renverse. Cette terrible fortune de mer fit 14 victimes. Elles reposent au pied d’une stèle au vieux cimetière de La Chaume dans le « Carré des Héros ».
Anselme Maraud (1842-1910), le patron du canot, échappa à cette tragédie c’est la raison pour laquelle la place porte son nom.
Ce sont environ 1700 m2 qui seront destinés à l’exposition muséale; la partie existante sur environ 600m2 et la nouvelle partie sur un étage souterrain de 1100 m2 environ.
Le coût sera de 7, 9 millions d’€ HT.
La Ville sollicitera ses partenaires habituels, le département de la Vendée, la Région des Pays de la Loire et l’Etat.
Les études seront réalisées en 2022 et 2023 et les travaux en 2024 et 2025. Mise en service espérée à la fin de l’année 2025 pour ce qui sera un haut lieu de la culture et de l’identité sablaise.
Le projet n’est pas ficelé dans ses moindres détails. C’est un projet pour les Sablais d’hier, d’aujourd’hui et de demain, que l’on va essayer de partager avec les Chaumois et les Sablais.
On a donc programmer une réunion publique qui aura lieu le 11 février 2022 à 18h30 à la Salle des Fêtes de La Chaume.
Il y aura aussi, à titre d’information, une exposition sur panneaux autour d’Arundel visant à présenter les grandes lignes du projet, et cela du 31 janvier à la fin août 2022.
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Le nom choisi est Nacéo, une anagramme de Océan, cet océan nourricier qui a permis la création de la Ville des Sables d’Olonne. Dans Nacéo, il y a aussi l’image de la naissance. C’est un nom qui se veut moderne, qui doit piquer la curiosité des Sablais et des visteurs, qui doit devenir un nouveau lieu touristique mais aussi un site culturel.
L’objectif est d’attirer environ 75.000 visiteurs par an, ce qui devrait permettre l’autofinancement du fonctionnement, seul l’investissement restant alors à la charge de la Ville (avec ses partenaires financeurs).
Sur le quai de La Chaume se dessine progressivement le quai de la Culture des Sables d’Olonne avec Nacéo, la Villa Charlotte – villa Médicis de la Mer – le Prieuré Saint-Nicolas. On est sur un espace identitaire fort, culturel, l’avenir tel que nous le dessinons et tel que nous l’avons présenté lors des dernières élections municipales permettra aux Sables d’Olonne, à travers ce projet et d’autres, de devenir une ville de culture, d’art et d’histoire.
NACÉO: le site de la Tour d’Arundel était une évidence – Partie 2
Le projet sera décidé dans 10 jours par le Conseil municipal des Sables d’Olonne.
Mais, d’ores-et-déjà la commission ad-hoc a donné un avis positif.
« La majorité municipale est très motivée, nous précise le maire Yannick Moreau. Il y a un fort engagement de notre part, et le projet est bien accueilli. »
« C’est un honneur pour la Ville de mettre en place ce projet qui est attendu depuis longtemps, c’est un projet nécessaire pour fédérer et offrir davantage de culture aux Sablais et aux visiteurs », ajoute Yannick Moreau.
«Parce que l’océan, l’appel du large, l’esprit d’aventure… sont dans l’ADN des Sables d’Olonne ; depuis la Grande pêche à Terre-Neuve, jusqu’aux aventures du Vendée Globe.
Parce qu’il est essentiel de raconter cette histoire, de partager et de transmettre cette passion.
Nacéo verra le jour à La Chaume, berceau maritime de la cité, c’était une évidence pour nous», conclut Yannick Moreau.
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POURQUOI LA TOUR D’ARUNDEL ?
Le site composé de la Tour d’Arundel et du château Saint-Clair a été retenu pour accueillir Nacéo.
Parce que, depuis plus d’un millénaire, ce phare éclaire la ville. Avec Nacéo il va continuer à éclairer l’avenir de la Cité.
Parce que cette tour est un symbole de l’histoire maritime des Sables d’Olonne.
Au pied de cette tour est né le port primitif de La Chaume (jadis appelée « Anse des fontaines »), et c’est là que se situait aussi le port-abri du canot de sauvetage au XIXe siècle.
Dès l’époque médiévale la Tour d’Arundel – et le feu (phare) qui se trouvait à son sommet – ont guidé les marins et navigateurs qui entraient ou sortaient du havre d’Olonne, port salicole d’importance sur la façade Atlantique.
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Pourquoi ce nom ?
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on ne parle jamais de la tour d’Arundel mais du feu ou du phare de La Chaume. Il est vraisemblable que lors de travaux de restauration (1854-1856) on ait repris le nom d’une ancienne tour qui existait à l’entrée directe du chenal. Cette tour s’appelait Arbondelle ou Arondel. D’Arbondelle à Arundel, il n’y a qu’un pas…
La tour fait partie du château-forteresse Gaultier, ancien siège du gouverneur des Sables. Il fut démantelé en 1689. Au début du XVIIIe siècle, le château est en ruines.
Le corps de logis, la tour, les remparts et les douves sont à l’abandon. Seule subsiste la tourelle servant de phare qui se dresse sur un éperon rocheux dominant le chenal et l’antique havre d’Olonne.
Dès le XIIe siècle, les princes de Talmont ont initié la construction d’une tour et d’une forteresse qui annonçait l’entrée du havre d’Olonne aux navires venus chercher du sel, du vin et du blé aux ports d’Olonne comme la Roulière et la Girvière.
Quand en 1218 le prince de Talmont, Savary de Mauléon, crée un village-neuf à La Chaume avant son départ en croisade, la tour existe déjà.
Au cours du Moyen-âge, le port des Sables supplante petit à petit celui de Talmont. En 1472 quand le roi Louis XI passe aux Sables, il mesure tout l’intérêt de bâtir un véritable port ouvert sur l’Atlantique entre Nantes et La Rochelle. La tour reste propriété seigneuriale jusqu’en 1792. Vendue comme Bien national, elle est rachetée par l’État en 1835.
Dès son origine, cette tour a servi de phare aux marins qui accédaient au havre d’Olonne. L’entrée du port était périlleuse en raison de la houle, de bancs de sable et de roches. Au début du XIXe siècle, on se plaint régulièrement de sa trop faible luminosité qui cause de nombreux naufrages.
Cette tour a subi deux grandes phases de travaux au cours du XIXe siècle. Une première entre 1813 et 1819 avec surélévation du feu grâce à une tourelle de 5,70 mètres.
Une seconde phase de travaux est menée entre 1854 et 1856. Cette re-construction a donné à la tour la physionomie qu’on lui connaît de nos jours.
Les deux salles du corps de logis abritent aujourd’hui le musée de la mer de l’association OCÉAM.
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Et puis parce que c’est un site idéal
Un site au cœur du berceau des Sables d’Olonne, au bord du chenal… quoi de mieux pour plonger dans l’expérience Nacéo. Un positionnement parfait qui permettra une bonne compréhension de l’espace portuaire et de l’organisation de la ville.
Le lieu de la construction, en grande partie souterraine sur un niveau, sera situé à l’arrière de la Tour d’Arundel, dans cette zone gazonnée correspondant aux douves.
L’accès se fera depuis la Place Maraud, depuis l’espace où était autrefois situé le canot de sauvetage, à partir d’un tunnel rejoignant les douves. La poursuite de la visite se fera à l’intérieur de la Tour.
Ce sont environ 1700 m2 qui seront destinés à l’exposition muséale; la partie existante sur environ 600m2 et la nouvelle partie sur un étage souterrain de 1100 m2 environ, en contrebas de la tour d’Arundel et du château Saint-Clair sur un terrain ayant autrefois fait office de douves.
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Architecture et conception
Nacéo sera enterré dans ces douves.
Le mot d’ordre pour ce projet qualitatif est d’être le plus discret possible afin de conserver l’image actuelle, afin de ne pas transgresser des principes séculaires dont celui de ne pas détériorer l’identité du quartier et de ses quais.
La tour d’Arundel restera le cap visuel attirant les regards et la place Maraud reflètera l’identité maritime du site.
Les visiteurs pourront, lors de la visite, monter au sommet de la Tour d’Arundel pour embrasser son panorama à 360°, après avoir fait une pause dans la cour du château qui sera réaménagée.
NACÉO: conter l’histoire des Gens de Mer – Partie 3
« Ce beau projet consiste à créer un espace culturel et mémoriel dédié à l’aventure des gens de mer, à l’incroyable histoire de ces femmes et de ces hommes qui ont forgé la réputation de notre ville » déclare le maire des Sables d’Olonne.
La particularité de Nacéo c’est qu’il sera axé sur les Gens de Mer, bien plus que sur les aspects techniques de la pêche ou les objets.
Ce sont les acteurs du monde maritime qui seront au coeur de ce projet, leur vie sera racontée.
D’ores et déjà, Hervé Retureau a commencé à filmer des témoins de cette aventure, a lancé un travail de collecte de la mémoire par le biais d’enregistrements vidéo. Et cet axe sera poursuivi intensément afin de récolter le maximum d’informations sur la vie de ceux qui ont fait et font Les Sables d’Olonne.
Bien sûr, il y aura aussi des documents et des objets. D’ailleurs des dons ont déjà été reçus – sabots, maquettes de bateau etc… – qui complètent les collections existantes.
« Mais, nous indique Jean-François Dejean, maire-adjoint chargé de la Culture, tout ne pourra être exposé mais il est prévu une salle d’exposition temporaire qui permettra de faire tourner les collections et de mettre en avant certains aspects de cette vie maritime. »
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On sait que des collections recèlent des objets du néolithique qui ont été découvert sur les plages des sables d’Olonne.
« On possède beaucoup de pièces datant d’après 1900, que ce soit des documents, des cartes postales etc… mais par exemple pour la période médiévale, c’est beaucoup plus compliqué…. Pour les présentations, il sera alors nécessaire de reconstituer les choses », nous précise Hervé Retureau.
L’ambition de ce projet
Nacéo racontera l’histoire de la Ville, de son port et des Gens de Mer, qu’ils furent pêcheurs de morue, sardiniers, armateurs, capitaines au long-cours, mousses ou ouvrières d’usine.
De nos sjours en France, aucun musée maritime ne place les Gens de Mer sur le devant de la scène.
Cet espace sera réalisé avant tout pour conter leur histoire, leur aventure, la vie de ces gens qui ont été à l’origine du développement des Sables d’Olonne.
Nacéo comprendra trois espaces :
1- L’espace accueil-boutique sur la zone actuellement non exploitée de la Place Maraud. Il devra évoquer la physionomie de l’ancien abri du canot de sauvetage qui s’y trouvait en lieu et place afin de rendre hommage au courage et à la bravoure des sauveteurs en mer.
Une salle d’exposition temporaire, un espace de documentation et des bureaux administratifs compléteront l’ensemble.
2- L’espace muséographique dans les douves. Aménagé par le biais d’une scénographie dynamique.
3- L’espace muséographique dans la tour et le château
La tour fera partie de la scénographie et son ascension sera facilitée par la construction d’un ascenseur interne. Des démarches ont été engagées auprès des Phares et Balises pour que la Ville puisse disposer, sur la longue durée, du monument (par le biais d’un bail emphytéotique) tout en laissant aux Phares et Balises une servitude d’accès à la lanterne.
Le château Saint-Clair intégrera une salle pédagogique et une salle d’exposition consacrée au sauvetage en mer.
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Calendrier prévisionnel :
– Février 2022 : Appel à projet et concours d’architecte Exposition et réunion publique
– 2022 – 2023 : Concours d’architecte Avant-Projet Sommaire puis Avant Projet Définitif
– 2024 – 2025 : Travaux
– Fin 2025 : Livraison du chantier.
Fréquentation prévisionnelle :
75 000 personnes/an (les coûts de fonctionnement et de personnel devront être couverts par les entrées).
Temps de visite : environ 1h30
Période d’ouverture : ouverture toute l’année en deux saisons (haute et basse) avec des horaires adaptés. Ouverture les week-ends et jours feriés.
NACÉO: le Parcours de la visite du musée – Partie 4
Il se décline en 8 pôles complémentaires de l’accueil à la sortie.
L’espace accueil-billetterie sera situé sur un espace actuellement inexploité de la place Maraud qui accueillait autrefois l’ancien canot de sauvetage. Un espace sera également dédié aux expositions temporaires et aux réunions d’associations. Enfin, un centre de documentation et de consultation (archives, bibliothèque, photothèque, vidéos) sera mis à la disposition du public, des chercheurs et des étudiants. Des ateliers mémoire et témoignages pourront aussi y avoir lieu.
NACÉO sera doté d’infrastructures innovantes faisant appel au visuel et au son pour recréer des ambiances propres aux ports de pêche. La mise en scène sera de rigueur avec des effets spéciaux, des supports multimédias et numériques. Un espace qui se voudra à la jonction entre les hommes et leur territoire. Des objets issus de collections des réserves du MASC, d’OLONA, de l’AVVAS et d’OCÉAM seront aussi présentés. Au cours de la visite s’entremêleront immersion, surprise, évolutivité et interactivité.
Depuis l’espace d’accueil, le public est invité à une « plongée » spatiale et temporelle vers la boîte noire située dans les douves du château.
Un « ruban bleu » longe le parcours : c’est l’océan. C’est vers lui que l’on se tourne lorsque l’on évoque la navigation, les techniques de pêche, les dangers de la mer… Mais de l’autre côté, un « ruban terrestre » évoque la vie à terre en l’absence des marins. C’est là que le public découvrira la vie quotidienne des femmes de marin, des charpentiers de navires et l’ambiance si singulière des quais. L’histoire conjointe du port et de la ville se déroule jusqu’au Vendée-Globe à travers des mutations structurelles comme le passage de la voile au moteur.
Scénographie
Le parcours muséographique est un récit. Tout au long du parcours des « portraits » de célébrités sablaises ou de « simples » témoins donnent vie à ce récit. Ce sont des rencontres. On y croise Collinet le célèbre armateur du XVIIIe siècle, Nau l’Olonnais le flibustier des Caraïbes, Paul-Emile Pajot dans son atelier… mais aussi une veuve d’armateur, un mousse, un sauveteur en mer, une ouvrière de conserverie…
On déambule aussi sur le remblai entre les casinos et les cris des enfants jouant sur le sable chaud. L’âme des Sables doit transpirer à travers la scénographie.
Interactivité et Evolutivité
Le parcours repose sur un jeu de questions-réponses qui doivent éveiller la curiosité du public sous la forme de jeux et de dispositifs numériques. Les enfants en sont plus particulièrement le public cible et notamment les scolaires. On peut s’imaginer être mousse ou femme de marin…
Le centre d’interprétation n’est pas figé, il a la capacité de se renouveler et de s’enrichir au fil des années.
De plus, ce futur centre assurera une cohérence culturelle et historique avec la Villa Charlotte toute proche. Le quai de La Chaume va ainsi devenir un emblème de la culture maritime. Entre le prieuré Saint-Nicolas, la jetée, l’entrée du port, le mémorial des péris en mer, la Villa Charlotte, son parc et le futur centre d’Interprétation des gens de mer NACÉO, le quai de La Chaume va devenir le quai de la mémoire et de l’ouverture maritime.
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Un Centre de référence
Un collectif d’associations et d’universitaires compose le comité scientifique au rang desquelles les associations OLONA, AVVAS et OCÉAM.
La vocation de ce centre d’interprétation se veut résolument tournée vers la recherche scientifique et l’ouverture vers le milieu universitaire (Nantes, Lorient, La Rochelle et Poitiers). Plusieurs professeurs font partie du comité scientifique et l’on envisage l’organisation de colloques ou journées d’études d’autant que les infrastructures d’accueil seront présentes à proximité immédiate (villa Charlotte). Par ailleurs, le futur musée accueillera un centre de recherches composé d’une bibliothèque d’histoire maritime locale et nationale, des collections et des archives. La Ville des Sables pourra dès lors s’afficher comme un port de recherche résolument tourné vers la mer.
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